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En entrant,
il suffit de s'asseoir quelques instants pour s'habituer à
la pénombre relative et pour laisser le calme du lieu
envahir son esprit.
Très vite, on se rend compte que la lumière est
partout, diffuse, irréelle.
La nef centrale est une merveille de symétrie et les pilliers
massifs qui soutiennent, comme en se jouant de la pesanteur,
la voûte à 35 mètres de hauteur, nous donnent
des leçons de perspective.
Quelques
pas vers le choeur et demi-tour: les verticales s'imposent, parfaites.
Au dessus des grandes orgues de Cliquot de 1730, restaurées
en 1963 sous l'impulsion de Pierre Cochereau qui les dota d'un
clavier électrique, puis informatisées en 1990,
la rose Ouest illumine le fond de la nef. Elle aussi a été
presqu'entièrement reconstruite par Viollet-le-Duc.
Sombre, Notre Dame?
Il ne reste rien ou presque (seules les trois
roses nous ont été conservées) des vitraux
du moyen âge. Créés pour la lumière,
ils furent victimes de la lumière ou plutôt du manque
de lumière du bâtiment. Au dix-huitième siècle,
les chanoines, épris de modernisme, décidèrent
qu'il valait mieux remplacer ces horribles peinturlurages (ne
cherchez pas, ce n'est pas dans le dictionnaire) par de bons
et bien transparents vitraux blancs. C'est en effet plus lumineux.
Mais beaucoup moins beau.
Quant au modernisme, nous avons fait pire depuis, surtout en
architecture. Bref, chaque siècle a ses misères.
Sombre, Notre Dame? Allons
donc, une merveille de jeux de lumières!
Les
deux roses nord et sud.

Avez-vous remarqué
que l'axe de la rose sud est vertical,
contrairement à celui de la rose nord?
La rose sud a été
presqu'entièrement restaurée en 1737, mais, miracle,
avec ses vitraux d'origine et de nouveau au 19ème siècle.
Un conseil, munissez-vous d'une bonne paire de jumelles et asseyez-vous
un peu pour admirer les détails: vierges folles, apôtres,
etc. Le spectacle est au rendez-vous.
Quant à l'axe, Viollet-le-Duc l'a voulu vertical, en le
faisant pivoter de quinze degrés, pour mieux symboliser
la croix de pierre autour de laquelle s'organisent les motifs
de la composition. Certains regrettent ce parti et préfèrent
le décalage de la rose nord, lui trouvant plus de mouvement.
Et vous? |
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