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D'abord, un peu de vocabulaire. Les
gargouilles ne désignent normalement que les extrémités
des conduits d'écoulement des eaux, ayant souvent la forme
d'animaux fantastiques.
Il faut monter sur la galerie
des chimères qui joint les tours nord et sud.
Les créatures du diable inventées par Viollet-le-Duc
nous y attendent, semblant s'amuser de notre essouflement :
387 marches pour un pur moment de rêve.
Les créatures du démon
semblent hurler de dépit devant la tout effeil et sa pointe
qui griffe le ciel.
Les chimères de Notre
Dame n'ont aucune utilité de cette sorte. Dues au dessin
de Viollet-le-Duc, elles n'ont qu'un effet décoratif,
mais quel effet!
La
stryge
 La plus célèbre de ces
chimères est la stryge, esprit nocturne et malfaisant
des légendes orientales, qui dès sa création
a impressionné les artistes du 19ème siècle.
Fasciné, comme tous ses contemporains, par la créature
qui semble ne pas se lasser d'examiner la vie de la capitale
et de ses habitants, le graveur Claude Meyron s'en empara et
publia cette gravure en 1850. Contrairement à une idée
reçue, Victor Hugo ne s'en est pas inspiré: le
début de la restauration de Notre Dame par Lassus et Viollet-le-Duc
date de 1845, alors que le roman parut en 1831.
 
Et c'est par extension, qu'on
en est venu à désigner toutes ces bestioles sous
le nom de gargouilles. Quant aux vraies gargouilles, la
vue de la façade nord nous en montre le principe. |