Notre Dame de Paris |
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D'abord, un peu de vocabulaire. Les gargouilles ne désignent normalement que les extrémités des conduits d'écoulement des eaux, ayant souvent la forme d'animaux fantastiques. Il faut monter sur la galerie
des chimères qui joint les tours nord et sud. Les créatures du démon semblent hurler de dépit devant la tout effeil et sa pointe qui griffe le ciel. Les chimères de Notre Dame n'ont aucune utilité de cette sorte. Dues au dessin de Viollet-le-Duc, elles n'ont qu'un effet décoratif, mais quel effet!
La plus célèbre de ces chimères est la stryge, esprit nocturne et malfaisant des légendes orientales, qui dès sa création a impressionné les artistes du 19ème siècle. Fasciné, comme tous ses contemporains, par la créature qui semble ne pas se lasser d'examiner la vie de la capitale et de ses habitants, le graveur Claude Meyron s'en empara et publia cette gravure en 1850. Contrairement à une idée reçue, Victor Hugo ne s'en est pas inspiré: le début de la restauration de Notre Dame par Lassus et Viollet-le-Duc date de 1845, alors que le roman parut en 1831.
Et c'est par extension, qu'on en est venu à désigner toutes ces bestioles sous le nom de gargouilles. Quant aux vraies gargouilles, la vue de la façade nord nous en montre le principe. |
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