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C'est la façade
des panoramas un peu lointains et de la lumière.
Panoramas lointains, d'abord, à cause des jardins du presbytère,
interdits au commun des mortels et qui cantonnent le visiteur
ou le curieux derrière des grilles rébarbatives.
Alors, prenons du recul et franchissons le Pont au Double ainsi
nommé parce qu'on payait pour son passage un double tournois,
ancienne monnaie royale.
La
rose sud
En nous rapprochant
un peu, bien que masqués derrière ce fameux presbytère,
et ses jardins privés, on découvre le croisillon
sud du transept et sa rose célèbre, surmontée
elle-même d'un gâble évidé lui aussi
en forme de rose.
La flêche se dresse,
à la croisée de la nef et du transept, en chêne
recouverte de plomb et c'est à notre inévitable
Viollet-le-Duc qu'on doit sa reconstruction, sur le modèle
de la flêche originale du 13ème siècle détruite
au 18ème siècle. Haute de 45 mètres de haut,
sa pointe culmine à 90 mètres du sol. L'ensemble
pèse 750 tonnes. (pour les amateurs de quizz!)
Le rose sud avec
son motif en losange répété. Regardez bien,
autour du noyau central, douze petits losanges rayonnent d'abord,
donnant naissance chacun à deux losanges de même
taille, tous trois formant à leur tour douze losanges
terminés par une pointe. Je ne sais pas si cela vous rappelle,
à vous aussi, les heures enfantines passées à
entrelacer des arcs avec un compas... Le plus difficile était
de retomber pile sur les marques de départ après
le tour du cercle de départ. Ici, visiblement, pas de
problème.
Un petit coup
d'oeil sur l'arrière des deux tours. A l'origine, Maurice
de Sully rêvait de les couronner chacune d'une flêche...
Le projet a été abandonné, l'ensemble ayant
trouvé son équilibre et n'ayant besoin de rien
de plus.
Le portail Saint Etienne
Pour le plaisir,
jeux de lumière sur une façade latérale
moins plate qu'elle n'y paraît, n'est-ce pas? C'est d'ailleurs
une constante des architectes de Notre Dame que de chasser les
murs plats. Lorsqu'aucune ouverture ne brise les surfaces, lorsqu'aucun
contrefort n'est nécessaire au soutien de l'édifice,
on plaquera purement et simplement des arcs et des frises purement
décoratifs, à l'origine richement colorés.
Ici, c'est le soleil qui joue le décorateur avec les décrochés
de pierre, multipliant les teintes et les ombres.
Interdit d'approche derrière
une grille aux mailles serrées, masqué presque
jour et nuit par une impudente voiture en stationnement (est-ce
la vôtre Monsieur l'archevèque?), ce portail est
très difficile à photographier: mais ce jour là,
le ciel était avec moi, ce qui est la moindre des choses.
Ici, c'est le martyre de Saint Etienne qui nous est conté
par le menu: son arrestation, son interrogatoire par le Sanhédrin
qu'il transforme en prêche, la fureur de ses ennemis et
finalement sa lapidation. Une vraie bande dessinée. A
admirer hélas avec une bonne paire de jumelles!
La sacristie du chapître
et la salle du trésor
(on visite!).
La sacristie du
chapître et la salle du trésor (on visite!). Ce
petit édifice date de 1845 et est l'oeuvre de Viollet-le-Duc
et de l'architecte Lassus (pas le musicien, bien sûr).
Manuscrits, pièces d'orfèvrerie, ciboires, burettes
(vous apprendrez ainsi d'où vient l'expression célèbre),
un enchantement pour tous les anciens enfants de choeur, thuriféraires
(ceux qui portent l'encensoir) et autres acolytes (qui portent
les chandeliers et servent la messe). A ne pas manquer, la croix
palatine qui renfermerait un fragment de la vraie croix. Je ne
sais pas combien de croix on pourrait reconstituer avec tous
les fragments éparpillés dans les innombrables
églises qui s'honorent d'en posséder un...
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